De la classe à l’anglaise
- maxime krummenacker
- 25 févr. 2015
- 2 min de lecture
Je ne sais pas vous mais je trouve que les Anglais ont définitivement la classe. Ils savent se tenir et ont un style vestimentaire qui attire les férus de mode des quatre coins du monde. Sans parler de leur accent légèrement incompréhensible dans un premier temps mais avec lequel on se familiarise aussi facilement qu’avec l’heure du thé. Rien à voir avec les chewing-wrun-one-again ricains indigestes qu’on entend décidément partout de nos jours. Non, les Anglais sont différents des autres et c’est peut-être ce trait aristocratique (je ne considère pas les bœufs qui font office de supporters de foot dans cette page) qui fait d’eux nos meilleurs ennemis, s’il vous plait.
À ce titre, l’on ne se refuse jamais une occasion de se gausser de leurs manières quelque peu rigides et de la crispation psychosomatique qui s’empare de leur visage à l’évocation du mot « sexe ». Mais méfions-nous de l’eau qui dort et de l’Anglais qui sort de ses gonds ! Parce que là ça chauffe et il est difficile de l’arrêter et c’est dans ces moments que mon estime déjà haute de ces gens est décuplée. C’est un pur moment de bonheur, une explosion syntaxique rarement égalée et une formidable école pour apprendre toute sorte de mots vulgaires extrêmement à propos et aisément réutilisables.
Je lisais un article dans the guardian ce matin comme je le fais de temps en temps pour la frime, mais aussi pour parfaire mon anglais - et Dieu sait qu’il en a besoin - et je suis tombé sur la perle ! Un journaliste enflammé contre la privatisation intempestive de Londres qui dure depuis plus de trente ans et qui n’est autre que le résultat d’un modèle capitalistique omnivore et boulimique engendré par les gracieux Sujets de Sa Majesté et repris et amplifié par les barbares dégénérés de l’Autre Monde.
Autant dire que je n’ai pas perdu mon temps en lisant l’article… j’ai appris beaucoup de nouveaux (gros)mots très intéressants dont voici les plus crucifiants (je trouve ce mot inspirant, il s’adapte bien au contexte de l’article qui insulte les banquiers et autres business men qui constituent la caste éclairée à la lumière électrique guidant les destinées de notre temps/argent) :
“the capricious bankers and fickle wankers of capitalism” – Traduction approximative : “les banquiers capricieux et les branleurs volages du capitalisme”
“the random collection of improbable sex toys poking gormlessly into the privatised air” – Traduction approximative : “la collection aléatoire de godmichers pointant stupidement le ciel privatisé.”
“So a child points to the Shard and asks you what it’s for, and instead of trying to explain it’s half-full of dicks in haircuts “doing business”, you’re able to say it’s subsidised housing for key workers.” – Traduction approximative : “Si un enfant vous demande à quoi sert le Shard (gratte-ciel pyramidal en construction à Londres) en le pointant du doigt, et au lieux d’essayer de lui expliquer que c’est à moitié plein de bites bien coiffées “faisant du business”, vous êtes en mesure de lui répondre que ceux sont des logements subventionnés pour employés clés.»

Renzo Piano’s Shard, a ‘giant middle finger presented to us all’. Photograph: Mark Yeoman
Pour plus de fun, vous trouverez ici l’article en question.
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