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Le langage des oiseaux : paroles de sagesse vs psychose programmée

  • Photo du rédacteur: maxime krummenacker
    maxime krummenacker
  • 27 févr. 2015
  • 2 min de lecture

J’ai commencé un livre intitulé Le langage des oiseaux de Farîd-Ud-Dîn ‘Attar qui parle légèrement pompeusement de sagesse et de mystique musulmane. Au-delà de l’aspect lourdingue de l’auteur, je trouve fascinant de se plonger dans la pensée contemplative des prophètes et autres grands mystiques. Une force évidente est contenue dans ces textes souvent hermétiques et chaque phrase mériterait que l’on s’y arrête au moins une semaine pour y méditer.


Évidemment je ne m’attarde pas autant sur le sens de ces écrits, bien que certaines paroles résonent de temps à autre dans ma tête : « pour être le digne confident des secrets de Salomon, tu dois enfermer et tenir dans les fers le démon qui veut te tenter » ou des trucs du genre. Tant qu’on ne me force pas à aller à la messe écouter des vieux mecs rabougris déclamer de soporiphiques tirades qui n’expliquent rien à un public du troisième âge qui trouve là son seul et dernier lien avec la société des êtres terrestres, bien plus par ailleurs que des êtres célèstes, tout va bien. J’accepte alors de me plier à une certaine réflexion morale sur le sens et la nature profonde de la vie qui m’habite et m’entoure.

image le langage des oiseaux_edited.jpg

Cependant, au-delà des paroles de sagesse des maîtres musulmans, un sentiment de gêne s’est insinué en moi ce matin à la lecture du Langage des oiseaux durant mon trajet quotidien vers le boulot. Et cela est certainement dû en partie au fait de voir et d’entendre à longueur de temps que les musulmans sont tous des « terroristes » qui en veulent détruire l’occident, et j’exagère à peine. Rien qu’au réveil, j’ai vu dans le journal la carte des pays où les Français ne devraient pas se rendre, voire où il leur est formellement interdit ! de se rendre, sous peine d’être kidnappés ou exécutés. Sans parler de cette vidéo circulant sur les médias sociaux montrant des hommes, que dis-je des « fondamentalistes religieux », détruisant des statuts antiques dans je ne sais quel pays du Moyen-Orient. Ces images « s’impriment dans la rétine comme situation normale » comme le disait Akhenaton. Et que peut-on donc « librement penser » du message contenu dans les textes religieux musulmans en tant qu’occidental non initié, lobotomisé et complètement paranoïaque vis-à-vis du monde extérieur de nos jours ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit, de la peur et de l’ignorance qui nous habite consciemment et inconsciemment. Lire dans un livre de sagesse musulmane portant le nom très poétique de Langage des oiseaux m’inspire donc insidieusement aussi un sentiment de méfiance.


Si j’avais une prière à adresser ce matin, ce serait de me garder de moi-même et de mes craintes fondées ou infondées. De rester vigilant à ne pas succomber aux sempiternels messages de peur qui circulent partout et à tout moment. En d’autres termes, de me libérer des choses inutiles et d’écouter le monde dont le discours est « sans parole, sans langue et sans bruit ; de le comprendre sans esprit et de l’entendre sans oreille. »

 
 
 

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