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De la connaîssance de sa force intérieure

  • Photo du rédacteur: maxime krummenacker
    maxime krummenacker
  • 30 juil. 2015
  • 5 min de lecture

Ce matin, au détour d’une ligne dans Les 7 habitudes des gens efficaces de Stephen R. Covey, j’ai soudain entendu raisonner la voix discordante d’Ariane, qui chantait la musique du générique français de Dragon Ball Z.


« Dragon Ball Z2 Z2 Z2 Z2… le gentil Sangohan ; Dragon Ball Z2 Z2 Z2 Z2… combat tous les méchants… »


Quel lien entre les leçons de changement personnel de Stephen Covey et le générique strident et niais de Dragon Ball Z ? me demanderez-vous à raison.


Eh bien, la jonction réside précisément dans la référence au « gentil Sangohan ». Rappelez-vous, c’est le fils aîné de Sangoku, qui appartient à la tribu des Supers Guerriers de l’espace, capables de se transformer et de décupler leurs forces de manière quasi-illimitée. Cela dit, comme le rappelle Ariane dans la chanson, le jeune Sangohan est plutôt de nature pacifique et n’aime pas la violence, à l’inverse de son père qui cherche tout le temps à se battre contre de nouveaux adversaires.



Le gentil Sangohan


Derrière la personnalité inhibée de Sangohan se cache toutefois un terrible guerrier, d’une force phénoménale, face à laquelle nul ne peut rivaliser et dont lui-même n’a pas conscience. C’est seulement lors d’un affrontement avec un ennemi redoutable et sous la contrainte de la situation, ses amis se faisant exécuter un à un sous ses yeux, que Sangohan va révéler la vraie nature de sa force, dans un excès de rage, en pleine furie.



Sangohan faché et incontrôlable


Être proactif


Être proactif est le premier précepte de Stephen Covey dans son livre. Honnêtement, je déteste ce terme de « proactif », employé à toutes les sauces et qui pourrait être le nom d’un laxatif, ce qui au passage s’accorderait bien avec sa sonorité qui s’apparente au bruit d’une crotte tombant dans une cuvette de chiotte et des réactions qui s’ensuivent : « ploc ; ahh ; pschitt. »


Être proactif signifie, selon l’auteur, être responsable de sa propre vie. En anglais, responsabilité se dit « responsibility », terme qui peut se décomposer en « response », la « réponse » en français, et « ability » ou « capacité », soit la capacité de choisir la réponse que l’on va donner à une situation.


Toujours selon l’auteur, les personnes proactives reconnaissent cette responsabilité et n’accusent pas les circonstances ou le conditionnement qu’ils ont pu subir dans leur existence comme la raison de leur attitude. Notons au passage la mentalité très américaine et anti-déterministe de notre auteur. Le comportement de ces personnes est, au contraire, le résultat d’un choix conscient, basé non pas sur des émotions mais sur des valeurs personnelles, ce qui constitue une différence non négligeable.


Une personne réactive sera donc bien plus affectée par ce qui l’entoure qu’une personne proactive. Une personne réactive se sentira d’humeur « pluie » quand il pleut et d’humeur « soleil » quand il fait beau. De même, une personne réactive se sentira bien quand on la traite bien et mal quand on la traite mal. Je sens qu’à ce stade, tu te sens toi aussi très « réactif », mais ne te méprends pas cher lecteur, car les personnes proactives sont évidemment elles aussi influencées par les stimuli externes, physiques ou psychologiques. Leur réponse aux stimuli est en revanche pleinement consciente, ces derniers partant du principe que c’est de leur volonté, par leur consentement propre, qu’ils décideront de l’attitude à adopter en fonction de ce qui leur arrive.


La force intérieure


Il y a bien des moments où j’aimerais être plus proactif. Parfois même, je sais exactement ce que je devrais faire pour tendre vers un objectif, et pourtant je n’agis pas. Ainsi, à la passivité s’ajoute la culpabilité, voire la honte, de n’avoir pas eu le courage d’actionner le levier du changement, mais au contraire, de s’être réfugié dans mes petites habitudes qui, quoiqu’inconfortables à vivre, sont tout de même suffisamment ancrées pour m’offrir une aménité illusoire.


Si je dois appeler des gens au téléphone pour leur vendre des trucs par exemple, je suis dans une situation difficile. Cela m’effraie et je déteste faire ça. J’en arrive à un point de blocage mental complet, somatisé par des douleurs dans la nuque ou par l’apparition de boutons sur la gueule ! En avouant cela, je me mets presque à nu devant toi cher lecteur, c’est très gênant alors regarde ailleurs s’il te plait.


A d’autres moments en revanche - haha, je n’étais pas tout nu bien longtemps - je me surprends par mon comportement flegmatique et maîtrisé, particulièrement dans des situations où la tension émerge spontanément, lors d’une argumentation par exemple, ou à l’amorce d’un conflit quand le ton commence à monter.


Très vite, une fois la première vague d’adrénaline passée, je me sens en pleine possession de mes moyens, à l’affût des détails et l’oreille aux aguets. C’est comme si mes capacités cognitives étaient démultipliées et je m’épate moi-même à être hyper-efficace et convaincant quand cela se produit.


Néanmoins, je conserve toujours cette angoisse initiale que je traine comme un boulet et dont j’ai le plus grand mal à me débarrasser sans un coup de pouce de l’extérieur. Autrement dit, je sais que cette force intérieure sommeille au fond de moi, quelque part, et qu’elle pourrait m’aider à réaliser de grandes choses mais je ne l’exploite pas de mon propre chef en raison d’une sorte d’inhibition antagoniste difficile à surmonter.


Toutes proportions gardées, le lien qui existe entre Les 7 habitudes des gens efficaces de Stephen R. Covey et le « gentil Sangohan » du générique de Dragon Ball Z est maintenant assez évident. Une fois cette force intérieure identifiée, il convient maintenant d’apprendre à s’en servir, en la contrôlant à son gré en pleine maitrise de soi.



Sangohan au potentiel révélé, maîtrisé et constant

Sangohan lui-même, finit par atteindre un état de force constant grâce à l’aide du Doyen Kaio Shin qui, au cours d'une séance de méditation prolongée, déploie le potentiel de notre héros « au-delà de ses limites », sans que ce dernier n’ait à opérer la moindre transformation. Soulignons encore une fois le point important de la nécessité de recevoir un coup de pouce extérieur salutaire de temps en temps, pour passer à l’étape supérieure et révéler son révéler son potentiel enfoui.


Alors, si toi aussi tu souhaites prendre ton destin en main et être proactif cher lecteur, tu sais maintenant ce qu’il te reste à faire : lève-toi tôt le matin, bois une un café bien serré dont l’effet stimulera en toi des forces intérieures violentes qui t’amèneront à foncer droit vers les toilettes pour exprimer toute ta créativité : « ploc ; ahh ; pschitt. »



Dragon Ball Z : générique d'Ariane

 
 
 

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